Face à la presse ce jeudi à Lubumbashi, Jean-Claude Muyambo, candidat déclaré à la prochaine présidentielle en RDC, a annoncé le dépôt de sa plainte devant la justice internationale contre l’auteur de cette proposition qu’il taxe de raciste.
“Nous allons porter plainte sur le plan international contre ces tribalistes qui veulent empêcher les autres de ne pas postuler. Non pas qu’ils sont en train de créer le racisme, mais ils sont des tribalistes. Le problème de peau blanche est un faux débat. Cette proposition ne va pas passer. En 1976, au Zaïre, le pays avait signé une convention internationale pour l’élimination raciale. Aujourd’hui, vous n’avez pas su travailler et vous vous permettez de tout confondre et chercher à écarter les gens. On va déposer une plainte contre tous ces gens-là”, raconte-t-il.
Jean-Claude Muyambo rassure que cette initiative ne passera pas d’autant plus que ce n’est pas le problème de nationalité qui bloque l’éclosion de la République Démocratique du Congo.
“S’agit-il d’un problème de père et de mère qui bloque le pays ? On ne va jamais tolérer ça en RDC. On ne va pas nous intimider. Il est temps et nous n’allons plus nous laisser faire. On avait l’espoir qu’après le régime que nous avons combattu, on a cru avoir trouvé un autre régime à notre guise, celui qui s’occupe de la population. Dommage, nous sommes tombés bas. Aujourd’hui, on se rappelle de Kabila qui a fait 18 ans, et ceux-là qui sont au pouvoir n’ont pas encore atteint ces années de Joseph Kabila, même pas 5 ans et nous font souffrir. Nous allons les aider jusqu’à les écarter du pouvoir”, dit-il.
Sans langue de bois, Jean-Claude Muyambo a révélé que cette proposition de loi cible des personnes bien identifiées.
“Aujourd’hui, on évoque la question de la congolité. On cite Kengo wa Ndondo, Olivier Kamitatu, Moïse Katumbi, Jean-Claude Muyambo. Moi, Jean Claude Muyambo, je ne peux pas tolérer ça. Ils sont en train d’évoquer des données archaïques entre les noirs, métis et les blancs. Un américain, un Belge, français sans aucun investissement au pays ne peut pas se prévaloir de la qualité de congolais que nous”, poursuivi-t-il.
Prenant son cas personnel, le candidat déclaré à la prochaine présidentielle en RDC s’interroge sur la question de père et de mère.
“Mon père était fils d’un blanc et que moi je suis le fils de mon père. En quoi suis-je blanc et non congolais?”.
Il sied de rappeler que l’Assemblée nationale a réceptionné la proposition de loi Tshiani qui vise à verrouiller l’accès à certaines fonctions étatiques.
