Muhindo Nzangi désacralise l'enseignement supérieur et universitaire : des graves révélations de l'APUKIN. - Profondeur

Dans une correspondance datée du 13 septembre 2022, l’Association des Professeurs de l’Université de Kinshasa monte au créneau pour fustiger l’attitude du Ministre de l’enseignement supérieur et universitaire qui ne recule pas dans son élan de torpiller coûte que coûte ce secteur vital où les élites sont formés.

L’APUKIN condamne les violations à répétition du Ministre qui est accusé cette fois de marchander les grades au niveau de l’enseignement supérieur et universitaire.

Nomination des personnes déjà décédées, octroie des grades à ceux qui ne le méritent pas, rétrograde de certains professeurs ; c’est l’esprit qui caractérise les derniers arrêtés de Muhindo Nzangi signés le 29 août.

Par ailleurs, il sied de signaler à votre autorité qu’à l’Université de Kisangani, un professeur décédé depuis plus d’une année a été promu professeur ordinaire. Dans le même ordre d’idées, un professeur ordinaire promu depuis un temps relativement long s’est vu nommé, professeur full (dégradé), à l’Université de Lubumbashi” , peut-on lire dans le communiqué de l’APUKIN.

Notons que l’APUKIN qui qualifie de favoritisme et de fallacieux les arrêtés de Muhindo Nzangi, demande à ce dernier de les reporter pour sauver l’honneur et le prestige du secteur de l’enseignement supérieur et universitaire.

En marchandant les grades, vous avez là, touché à la dignité et au cœur de ce qui faisait encore la fierté de notre secteur. Tous vos arrêtés en la matière contiennent toujours une dose de favoritisme”, lit-on dans le communiqué de l’APUKIN.

Et de conclure : “…Pour l’honneur et le prestige de notre secteur, pour que la fraude ne serve de jurisprudence aux générations futures, nous vous demandons tout simplement de reporter vos arrêtés fallacieux”.

Il sied de rappeler que Muhindo Nzangi n’est plus en odeur de sainteté avec l’APUKIN qui exige sa révocation par le chef de l’État, en raison de son profil qui ne cadre pas avec ce grand ministère.

Par Hervé Itoma

Directeur Général