“Depuis Kisangani, le Chef de l’État a abordé la perspective de réviser la Constitution de la République Démocratique du Congo, une annonce qui résonne profondément dans une ville chargée de symboles. Kisangani n’est pas seulement un bastion historique, lieu de résistance de notre héros national, mais aussi une “ville martyre,” ayant été l’épicentre de la plus vaste guerre africaine. En choisissant cet endroit pour évoquer la nécessité d’une Constitution enracinée dans notre propre histoire, rédigée par des Congolaises et Congolais, le Chef de l’État ouvre une nouvelle page du renouveau congolais”.

“Il est essentiel de comprendre que le peuple congolais est et demeure le seul souverain de son destin. Repenser notre loi fondamentale ne devrait pas être perçu comme une tentative d’établir un pouvoir monarchique, mais bien comme un exercice de souveraineté et de responsabilité. Le peuple doit pouvoir adapter ses institutions aux défis actuels et aux aspirations de demain. La Constitution n’est pas une relique figée ; elle est appelée à évoluer, à se modeler aux réalités changeantes d’une société en marche”.

“En ce sens, l’appel lancé depuis Kisangani transcende la simple question juridique : il s’agit de se réapproprier notre destin et d’ériger une vision de gouvernance qui réponde aux besoins et aux valeurs des Congolais. C’est un moment historique, une invitation à cesser de voir tout changement comme une menace, et à reconnaître qu’un avenir meilleur ne peut être imaginé que par et pour les Congolais eux-mêmes”.

 

 

Thierry Monsenepwo.