La cité de Bunagana est tombée entre les mains des rebelles du M23 le lundi 13 juin.
Cette cité frontalière qui relie le district ougandais de Kisoro à Rutshuru dans la province du Nord-Kivu, est une des plus stratégiques de la région sur le plan commercial.
Point de passage important entre l’Ouganda et la RDC, la ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu compte sur elle pour recevoir les produits venant de l’Ouganda et du Kenya. Sans elle, la ville pourrait vite se retrouver asphyxiée.
S’exprimant sur les ondes de la radio Okapi, Pépé Mwika, un acteur socio-économique au Nord-Kivu a redouté, mardi 14 juin, que la cité de Bunagana, située à 70 km de Goma (Nord-Kivu), puisse constituer une source des revenus pour le M23 car son flux commercial peut aller jusqu’à un million de dollars le mois.
Sur le plan national, la cité de Bunagana représente un fief important pour la Direction générale des douanes et accises avec des recettes douanières pouvant atteindre 700.000 dollars l’année, recette publiée par cette société publique en 2012.
En 2007, l’Office Congolais de Contrôle (OCC) avait réalisé 66.000 dollars des recettes au mois d’août, pour ne citer que cela.
Par ailleurs, la cité de Bunagana a connu des scènes de pillage dans la nuit de lundi à mardi 14 juin des biens de la population ainsi que des commerces.
Notons que du côté de la RDC, les efforts sont fournis tant sur le plan diplomatique que militaire afin de reprendre le contrôle de la cité et repousser l’ennemi hors du territoire national.