Âgée de 15ans, une fille a succombé de ses blessures après avoir été mortellement attaqué par un pitbull. Ce triste événement s’est déroulé le lundi 25 novembre 2024, au quartier Efobank dans la commune de la N’sele à Kinshasa.

Ce drame met une fois de plus en lumière l’absence de réglementation stricte concernant l’élevage et la possession de chiens dangereux en RDC.

À en croire le récit des faits relaté par les témoins de cet incident malheureux, la jeune fille se rendait aux toilettes de la parcelle où elle se faisait tresser les cheveux. Par inadvertance, elle aurait confondu la niche du chien avec les installations hygiéniques C’est à ce moment qu’elle a été agressée par l’animal, réputé pour sa force et son agressivité.

Selon José Bakole, commandant du commissariat du Groupe d’Intervention Mobile (GIM) Kinshasa Plateau, la victime est décédée sur le champ, à cause des graves blessures lui infligées par le chien. En réponse à cette attaque mortelle, le Pitbull a été abattu par un policier présent sur les lieux.

Signalons que le corps de l’adolescente a été transporté à l’hôpital de référence de Kinkole, sur ordre du bourgmestre de la commune de la N’sele.

Un problème récurrent à Kinshasa

Ce drame remet en lumière le débat sur la possession et le dressage des chiens de défense à Kinshasa, un sujet qui avait été évoqué au niveau national. Lors de la réunion du conseil des ministres du 19 avril 2024, le président Félix Tshisekedi avait demandé au ministre de l’Intérieur de mettre en place une réglementation stricte. Cette dernière devait encadrer l’élevage, l’importation, la reproduction, la vente et la détention de chiens domestiques, en particulier ceux de type molossoïde.

Cependant, malgré ces directives présidentielles, aucun texte concret n’a été adopté jusqu’à présent, laissant les ménages sans cadre légal clair pour la possession de ces animaux potentiellement dangereux.

Des précédents inquiétants

Les attaques de chiens ne sont pas rares dans la capitale congolaise. En février 2023, une fillette d’un an et sept mois avait été tuée par un chien dans le quartier 4, commune de N’djili. Profitant de l’absence momentanée de la mère, l’animal avait attaqué et dévoré l’enfant. Cet événement avait provoqué une vive colère des habitants, qui avaient tué et consommé le chien en guise de représailles.

Un appel à agir

Ce nouveau drame interpelle sur l’urgence de mettre en œuvre une législation stricte pour encadrer la possession et le dressage des chiens. La prolifération de ces animaux, souvent mal dressés ou non contrôlés, représente un danger croissant pour la population, notamment les enfants.

La question reste posée : combien de vies faudra-t-il encore sacrifier avant qu’une réponse concrète et efficace ne soit apportée ?