Hors-session Exetat 2023 : En dépit de la situation sécuritaire dégradante, au moins 25.000 élèves participent aux examens. - Profondeur

Les épreuves hors-session de l’examen d’Etat 2022-2023 ont démarré ce lundi 8 mai sur toute l’étendue de la RDC. En Ituri, plus de 25.000 finalistes prennent part à travers les 75 centres que compte cette province. Les finalistes sont répartis en province éducationnelle de l’EPST Ituri 1 (14.425 candidats) ; Ituri 2 (7.075 candidats) et Ituri 3 (4.300 candidats).

Une fois de plus, c’est dans un contexte sécuritaire tendu que ces épreuves se déroulent.

«La passation des épreuves de ce 56ème examen d’Etat hors-session se fait sous un contexte tendu par l’insécurité que traverse notre province pour le moment dans presque la quasi majorité de nos sous-divisions dont celle de Nizi où 71 candidats qui étaient attendus à Bunia sont bloqués suite aux affrontements récents entre FPIC et CODECO. Ils sont obligés de passer les épreuves en dehors de leur centre sous autorisation », a dit Jean-Jacques Masumbuko, directeur provincial de l’EPST/Ituri lors du lancement de ces épreuves au lycée Chem Chem ya Heri dit Bunia 10.

Et d’ajouter : «L’activisme des ADF à la sous-division d’Irumu précisément à Walese Vonkutu ; le cas de deux élèves abattus par les ADF à Makumo dans la sous-division de Mambasa ; l’incident également de 4 inspecteurs kidnappés et déshabillés par les miliciens de la CODECO dans la sous-division de Djugu le 4 mai passé ; à la sous division de Mahagi également plusieurs élèves ont fui à Aru d’autres à Djugu suite aux déraillements des miliciens à Djalasiga et à Ngote et plusieurs autres incidents malheureux ne favorisant pas le bon déroulement de ces épreuves».

Pour l’année scolaire 2022-2023, 7 nouveaux centres ont été créés en vue de bien recevoir les finalistes, précise Ferdinand Besisa Ulombo, Inspecteur principal provincial de l’EPST Ituri 1.

«Dans la division éducationnelle Ituri 1, ma juridiction, nous comptons 14.425 candidats dont 720 filles. De ce fait, 7 autres nouveaux centres ont été créés pour bien les encadrer», précise-t-il.

Signalons que le drapeau était en berne aujourd’hui suite au début également du deuil national suite aux catastrophes de Kalehe au Sud-Kivu qui ont causé plus de 390 morts constitués notamment des enseignants et élèves.

Par Hervé Itoma

Directeur Général