En visite à Kinshasa, l’ancien président français, Nicolas Sarkozy, a été reçu par Félix Tshisekedi quelques heures seulement après son arrivée. Les deux personnalités ont partagé un dîner mercredi dans la soirée à la Cité de l’Union africaine.

«Ce moment convivial a permis au Chef de l’Etat et à son convive de partager l’expérience sur la gestion de la Res publica», a dit le service de communication de la présidence congolaise.

L’entrevue n’a rien d’une quelconque démarche diplomatique, ajoute la même source.

Contrairement à la version qui dit que c’est en prélude d’une médiation éventuelle, la veille Tina Salama, porte-parole de Félix Tshisekedi, expliquait que «la venue de l’ancien Président Français n’est aucunement à l’initiative du Président de la RDC ». De plus, « il n’existe aucun projet de médiation dans l’agression rwandaise qui serait confié à Monsieur Sarkozy ».

Dans l’entourage de Félix Tshisekedi, c’est le même son de cloche: « le président a déjà discuté directement avec son homologue Français. Ce serait aberrant de penser qu’il irait solliciter les services de Nicolas Sarkozy pour échanger avec Emmanuel Macron», ajoute un conseiller du chef de l’Etat congolais.

La même source d’ajouter: «Notre position est claire. Nous nous en tenons aux dispositions actuelles, c’est-à-dire le processus de Nairobi et celui de Luanda. Nous attendons également que le conseil de sécurité tire toutes les conséquences des informations reçues de tous les rapports indépendants. Nous l’avons dit et nous insistons là-dessus».

Du côté de l’ambassade de France, on se réserve également de commenter cette affaire. « L’ambassade n’est nullement engagée dans un processus du genre. Aucun programme ne nous implique dans cette affaire », a laconiquement dit un membre du cabinet de l’ambassadeur français.