La population du territoire de Kwamouth dans la province de Maï-Ndombe vit dans l’insécurité totale. La situation sécuritaire se détériore davantage suite au conflit communautaire entre les Yaka et Teke.
Ce vendredi 19 août, un chef coutumier et sa femme ont été décapités au village Masiakwa lors des affrontements entre les protagonistes. Les assaillants présentés comme des Yaka étaient armés.
“Ils sont entrés très tôt matin à Masiakwa, ils ont égorgé le chef coutumier et sa femme, ils ont brûlé des maisons, ils ont entre leurs mains des armes avec lesquelles ils dissuadent la population. Le bilan pourrait être lourd d’ici la fin de la journée”, a dit à la rédaction de Profondeur.net, le député national, Guy Musomo, élu de Kwamouth.
Pour l’instant, le village est en feu, les habitants continuent de se déplacer notamment à Lediba au territoire de Kwamouth, à Kinsele sur la RN17, certains se dirigent à Kinshasa et d’autres se réfugient au Congo Brazzaville.
“Le gouvernement provincial dans un premier temps avait envoyé des militaires qui ont été tués autrefois, on a encore envoyé 40 militaires à Ngambomi, jusque-là il n’y a eu aucun effet. Nous attendons d’autres militaires en renfort. Nous déplorons la lenteur du gouvernement central. Depuis lors, nous avons écrit, nous avons été reçus par certaines autorités à Kinshasa, mais jusque-là nous n’avons senti aucun effet sur terrain. Le gouvernement central ne prend pas au sérieux la situation”, a déploré le député Guy Musomo.
La gouverneure de Mai-Ndombe qui a pris les commandes de la province jeudi entend jouer un rôle pour apaiser la tension.
“Nous allons à Kwamouth demain, nous ne pouvons pas rester ici pendant que nos compatriotes, nos familles, nos mamans, nos tentes, nos sœurs, nos cousines, nos nièces sont en train de mourir”, a dit la gouverneure Rita Bola.
Depuis le début de ces affrontements, au moins 15 morts sont enregistrés parmi lesquels 6 éléments des forces de l’ordre et de sécurité, des maisons incendiées, des nombreux déplacés et des blessés.
Le Vice-premier ministre de l’intérieur, Daniel Aselo avait, il y a une semaine, appelé le gouvernement à user de tous les moyens afin d’imposer la paix et la sécurité à Kwamouth.