Les magistrats, membres du conseil supérieur de la magistrature (CSM), sont en assemblée générale extraordinaire du 05 au 13 juillet 2022.
Voilà pourquoi, l’association pour l’accès à la justice (ACAJ) de maître Georges Kapiamba, se saisit de l’occasion pour appeler les participants à ces assises à faire un état des lieux sans complaisance aucune, portant sur le fonctionnement de la justice, de paix qui le rongent et prendre illico presto des mesures courageuses qui n’excluront aucun cas de figure, la justice étant le moteur du bon fonctionnement d’une nation.
Fort malheureusement, le constat est sombre depuis belle lurette, le pays de Patrice Emery Lumumba, Maurice Mpolo et Joseph Okito, souffre d’une justice distribuée en fonction de l’avoir et du pouvoir.
Face à l’omnipotence de l’argent, des injonctions politiques et trafics d’influences, les personnes démunies n’arrivent pas à gagner de procès même lorsque le droit est de leur côté !!!
Déboussolés, sidérés… Ils ne savent à quel saint se vouer. Plus loin, bien des magistrats donnent l’impression de s’être décidés à s’affranchir de toutes contraintes du droit pour s’adonner à coeur joie au monnayage des décisions de justice.
L’État de droit, cheval de bataille du premier citoyen congolais doit de jure,se construire autour de six pommiers lesquels : la légalité,la sécurité juridique, la prévention de l’abus du pouvoir, la redevabilité, l’égalité devant la loi, ainsi que l’accès à la justice.
L’Acaj par le biais de son coordonnateur national est préoccupée par le manque de moyens de fonctionnement du pouvoir judiciaire et ce, en violation flagrante de l’article 149 de la constitution stipulant que le pouvoir judiciaire est indépendant du pouvoir législatif et du pouvoir exécutif…
Il est à souligner que toute une légion des causes entre en jeu pour expliquer le dysfonctionnement de la justice, l’affirme l’acaj , à titre illustratif, la modicité des rémunérations des magistrats, le manque des frais de fonctionnement et d’infrastructures adéquates…
Cependant, la volonté de construire un Etat de droit passe par le fait de doter au pouvoir judiciaire des réformes nécessaires, ses moyens financiers conséquents, dans le sens d’accroître substantiellement son service à la nation tout en plaçant ces magistrats dans des conditions à ne pas être dans le besoin.
L’Acaj souligne que la précarisation de la justice a comme conséquence la persistance de toutes les tares dénoncées sous le régime politique passé caractérisé par des conflits d’intérêts, la corruption et les trafics d’influences.
A cet effet, l’Acaj en appelle au gouvernement et que parlement d’acquiescer le voeu d’allouer à la session budgétaire de septembre prochain une dotation budgétaire conséquente au pouvoir judiciaire, recommande par ailleurs à l’assemblée générale du conseil supérieur de la magistrature de prendre des mesures appropriées pour revaloriser la sanction positive ou négative, et sanctionner les auteurs et complices de la corruption ce, en appliquant l’article 149 de la constitution, a-t-elle conclu.
En somme, la justice élève une nation dit-on, l’heure est arrivée de prendre des résolutions qui s’imposent dans le but de sortir la nation congolaise de son gouffre le plus sombre et sans issue de secours dans lequel il sévit.