Présidentielle 2023 : face au doute persistant sur la crédibilité des élections, un nouveau cadre de concertation sollicité par les candidats de l'opposition. - Profondeur

Les violons ne s’accordent toujours pas entre la Commission Electorale Nationale Indépendante et les candidats de l’opposition ainsi que les indépendants.

Réunis lundi dernier autour d’une table dans un cadre de concertation avec la centrale électorale, ces différents candidats ne sont toujours pas convaincus de la fiabilité, de la crédibilité et de la transparence des élections à venir.

Ainsi, dans une déclaration conjointe publiée ce jeudi 16 Novembre, les candidats Président de l’opposition et les indépendants ont exprimé de nouveau leurs désidératas sur le processus électoral en cours.

Dans leur message, ils évoquent les problèmes relatifs aux cartes d’électeurs qui sont devenues illisibles ; la fiabilité du fichier électoral qui demeure encore un énigme ; la cartographie électorale qui tarde à être publiée alors que nous sommes à trois jours du lancement officiel de la campagne électorale ; mais aussi du déploiement du dispositif électoral de vote à travers les différentes antennes de la CENI.

De ce qui précède, ces différents candidats sollicitent dans un bref délai, la tenue d’un nouveau cadre de concertation avec la CENI, faute de quoi ils prendront leurs responsabilités.

« Les Candidats Président de la République appellent la CENI à organiser, avec eux, dans les vingt-quatre heures, une nouvelle réunion de concertation. Dans le cas contraire, ils prendront leurs responsabilités devant Dieu, la Nation et l’histoire », ont-ils déclaré.

Alors que les compatriotes qui vivent dans les territoires de Kwamouth au Maï-Ndombe, Masisi et Rutshuru au Nord-Kivu n’ont pas eu la possibilité de se faire enrôler en raison de l’insécurité, et par conséquent, ils ne voteront pas, les Candidats Président de l’opposition et les indépendants considèrent ce fait comme la matérialisation de la Balkanisation du pays.

« Il convient de relever, par ailleurs, qu’une partie de l’électorat vivant dans les territoires occupés par les forces obscures sera privé de son droit fondamental d’élire et d’être dirigé par un président régulièrement élu, avec pour conséquence la concrétisation facile et insidieuse de la Balkanisation ainsi que la privation de l’un ou l’autre candidat de la République d’un pourcentage important de son électorat qui aurait pu lui permettre de faire la différence », peut-on lire dans leur déclaration.

Rappelons que lors du dernier cadre de concertation, ces différents candidats ont boycotté la signature du code de bonne conduite mis en place par la CENI pour servir de marche à suivre durant la campagne électorale. Ils ont justifié leur refus par l’absence de transparence dans le chef de la CENI.

Notons que Martin Fayulu, Dénis Mukwege, Constant Mutamba, Nkema Loli, Jean-Claude Bahende, Marie-Josée Ifoku, Floribert Anzuluni, Théodore Ngoy et Seth Kikuni sont les auteurs de cette déclaration.

Par Hervé Itoma

Directeur Général