En exil forcé selon ses mots, l’ancien Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante, CENI, multiplie des sorties médiatiques dans lesquelles il charge le régime Tshisekedi.
Ce mercredi 18 octobre, Corneille Nangaa a livré une interview à nos confrères de France 24. Dans cet entretien, le désormais opposant au régime Tshisekedi est revenu sur l’accord Kabila-Tshisekedi dont la publication imminente intervient dans un bref délai, a-t-il promis.
«Il y a bel et bien eu accord politique entre Félix Tshisekedi Tshilombo et Joseph Kabila Kabange en 2018. Cet accord est un acte d’Etat qui doit être respecté. Ne pas s’y conformer engendrera des conséquences époilantes. Dans les jours qui viennent, nous allons rendre public l’accord. Et l’accord a pour objet le partage de pouvoir. Je confirme que l’accord a été signé devant témoins. Témoins militaires, témoins politiques et qu’après l’accord a été validé et certifié par trois chefs d’état (Président Sud-africain, l’ancien président Kenyan et le président Égyptien», a révélé Corneille Nangaa.
S’agissant de la tenue des élections dans les délais requis par la constitution, l’ancien Président de la CENI fait savoir qu’il est impossible que les scrutins se tiennent à la date prévue en raison de plusieurs contraintes bien que Denis Kadima continue de marteler qu’il n’y aura pas de glissement.
«Aller aux élections le 20 décembre 2023, ce serait comparable à un temeraire commandant qui se décide de poser l’aéronef sur une piste parsemée des gros bétails. C’est très dangereux, nous ne l’accepterons pas. Le processus électoral est basé sur le mensonge et le faux. Fichier électoral bancal et faisandé associé à une incapacité technique sans pareil», a-t-il dit.
Et d’ajouter : «Nous avons à la tête de l’état un pyromane, un président qui ne sait pas ce qu’il doit faire. Il a hérité d’un pays entier et aujourd’hui le pays est divisé des territoires entiers sont amputés des certaines entités. Le tâtonnement avec lequel il gère la situation sécuritaire du pays, nous montre aujourd’hui que Monsieur Tshisekedi c’est plutôt un agent de la balkanisation du Congo».
En exil depuis quelques mois, Corneille Nangaa renseigne que sa sécurité n’était plus assurée au pays. Il révèle qu’il courait une élimination physique.
«La menace de mon intégrité est réelle. Je suis en exil forcé parce que Monsieur Tshisekedi voulait me tuer. La chanson a toujours été la même : Nangaa en connaît un peu trop, il en sait un peu trop. C’est sa politique de vouloir humilier tout le monde qui plus au moins a participé à ce qu’il soit là aujourd’hui. Très étonnant que le régime veuille caricaturer mon combat politique pour le rabaisser aux carrés miniers qui m’ont été dépossédés par la famille Tshisekedi. Il s’agit d’un patrimoine privé que personne n’a la prérogative légale de spolier», a déclaré Corneille Nangaa sur France 24.
Autre fois candidat déclaré à l’élection présidentielle, Corneille Nangaa n’a pas déposé sa candidature. Qu’à cela ne tienne, l’ancien Président de la CENI qui a mis en place un parti politique ne jure que sur le départ de Félix Tshisekedi, qui selon lui, «a trahi le peuple».