Des étincelles en l'air après l'alignement de la loi Tshiani à l'Assemblée nationale : l'association des Métis au Congo manifeste ce jeudi au palais du peuple. - Profondeur

La République Démocratique du Congo court un sérieux danger après l’alignement de la loi Tshiani sur le calendrier de la session de Mars de l’assemblée nationale. Présentée comme une loi qui cherche à verrouiller l’accès à certaines fonctions étatiques pour les Congolais qui sont nés d’un parent étranger, la tension monte d’un cran depuis la réception de cette démarche parlementaire endossée par Nsingi Pululu, élu de la Funa.

Dénonçant l’esprit discriminatoire, séparatiste et ségrégationniste qui anime cette proposition de loi, l’Association des Métis au Congo manifeste ce jeudi 30 mars au palais du peuple pour dire non à la mission suicide menée par Nsingi Pululu.

“Nous, membres de l’Association des Métis au Congo, ASMECO, regroupant tous les Métis, avons l’honneur de venir par la présente vous informer du dépôt de notre lettre à la date du 30/03/2023 auprès du Président de l’Assemblée Nationale de la RDC. Excellence, notre démarche consiste à présenter notre opposition à la proposition de la loi discriminatoire dite LOI TSHIANI.”, peut-on lire dans le communiqué de cette structure adressé au Gouverneur de Kinshasa.

Dans leur correspondance, l’Association des Métis au Congo dit également que cette loi contient des germes des conflits communautaires, de division des congolais, et met en mal la cohésion nationale.

Par ailleurs, l’opposition et certaines organisations de la société civile dénoncent le passage en force de cette loi à l’assemblée nationale, ce qui consiste à bloquer d’autres candidats potentiels à la présidence de la République.

Même son de cloche du côté de l’église catholique qui condamne avec la dernière énergie la proposition de loi Tshiani qu’elle qualifie d’un danger pour le pays qui est déjà en proie à l’insécurité.

Par Hervé Itoma

Directeur Général