Dans son discours de clôture des assises d’Ensemble pour la République tenu à Lubumbashi du 20 au 22 décembre, Moïse Katumbi est revenu sur le gestion de Félix Tshisekedi, au pouvoir depuis janvier 2019. Pour l’ancien Gouverneur du Katanga, la gestion de Félix Tshisekedi n’est pas satisfaisante.
« Aujourd’hui nous engageons un combat, un grand combat démocratique pour arrêter le chaos, et je ne ménagerai aucun effort pour réussir notre mission pour le développement durable de notre pays. A l’heure actuelle où le doute gagne le pays, certains misent sur un Congo divisé et fragmenté, je réaffirme mon engagement pour la paix et l’unité nationale. Le Congo sera ce que nous ferons tous ensemble », dit-il.
Poursuivant son discours, Moïse Katumbi a évoqué également les raisons de son départ de l’Union sacrée qu’il a rallié en 2020 à l’appel de Félix Tshisekedi.
À en croire le Président d’Ensemble pour la République, c’est l’absence des résultats qui est à la base de son retrait du pouvoir, deux ans après son engagement.
« En patriote, répondant à l’appel au secours du Président de la République, sans hésiter, nous avions décidé de lui prêter main forte pour sauver la nation en danger. Sur base d’un cahier de charge, nous avions pris notre part dans la mise en place de l’Union sacrée de la nation. 2 ans après, force est de constater que les résultats ne sont pas au rendez-vous. Le cahier de charge que nous avions déposé pour guider notre engagement mutuel n’a pas été respecté par nos partenaires politiques », a-t-il poursuivi.
Pour appuyer son argumentaire sur le bilan chaotique de Félix Tshisekedi au pouvoir, Moïse Katumbi étale la situation sécuritaire dégradante du pays, qui s’étend de l’Est vers la zone Ouest de la République Démocratique du Congo.
« Que ça soit sur la gestion de l’insécurité dans l’est, la lutte contre les inégalités, la moralisation de la vie publique, y compris la lutte contre la corruption, l’instrumentation de la justice, nos partenaires politiques sont restés sourds sur nos exigences qui sont pourtant salutaires. Au contraire, l’insécurité qui s’est aggravée à l’est s’étend dans l’ouest et le sentiment d’abandon de notre peuple par l’État se confirme jour après jour », a-t-il renchéri.
Il sied de rappeler qu’en marge de ce congrès, Ensemble pour la République a avalisé la candidature de Moïse Katumbi à la présidentielle de décembre 2023.