Des combats à l’arme lourde ont repris jeudi dans l’est de la RDC entre le M23 et l’armée congolaise, après cinq jours d’une trêve consécutive aux décisions du sommet de Luanda du 23 novembre, a-t-on appris de sources sécuritaires et rebelles.

Ce sommet avait décidé un cessez-le-feu à partir du vendredi 25 à 18H00 (16H00 GMT), suivi deux jours plus tard du retrait du M23 des zones conquises depuis plusieurs mois dans la province du Nord-Kivu.

Aucun retrait n’a été observé, mais les combats avaient cessé depuis samedi matin entre l’armée et le M23, même si ce dernier continuait de s’opposer à des milices, notamment mardi dans un village de la région de Bambo, à environ 70 km au nord de la capitale provinciale Goma, où de nombreux civils auraient été tués.

C’est non loin de là qu’une reprise des combats entre les rebelles et les forces armées de RDC (FARDC) a été signalée jeudi, à Kirima, à une dizaine de km de l’agglomération de Kirizi.

« Depuis le matin, des combats ont repris entre les FARDC et le M23 à Kirima. Les rebelles ont traversé le pont en direction de Kibirizi après les combats d’avant-hier à Kishishe. C’est la panique », a témoigné Paul Lutibahwa, président de la société civile de Bambo.

Une source sécuritaire, sous couvert d’anonymat, a accusé les rebelles du M23 d’avoir violé le cessez-le-feu et de « continuer à piller et à se battre ». « Les combats sont violents, nous utilisons l’artillerie lourde » face au M23, a précisé à l’AFP un officier de l’armée congolaise, qui a lui aussi requis l’anonymat.

Egalement interrogé par l’AFP, le porte-parole militaire du M23, Willy Ngoma, a confirmé ces combats avec les FARDC.

Selon Julson Kaniki, responsable de la société civile de Kibirizi, la perspective d’une arrivée des rebelles dans cette ville a également provoqué la panique. « La population commence à fuir », a-t-il affirmé.

By Hervé Itoma

Directeur Général